*Je veux commencer par spécifier que je ne suis pas pro allaitement mais bien pro-nourrir-son-bébé comme bon nous semble. C’est mon histoire que j’avais envie de vous décrire ici, mais en aucun cas je ne juge les mamans qui décident de ne pas allaiter. Ce n’est pas pour tout le monde et l’important c’est la santé de notre enfant, la nôtre et la santé mentale de tout le monde.*
J’ai toujours su que je voulais être mère. Du plus loin que je me souvienne, c’était ma priorité, mon but de vie. Je ne m’étais jamais attardé à l’idée d’allaiter ou non jusqu’à ce que je sois enceinte de Charlotte et que ce soit une évidence pour moi, pour nous.
Le début d’allaitement n’a pas été facile. Tu penses que c’est naturel et instinctif, mais ça ne l’a pas été ni pour elle ni pour moi. La mise au sein était difficile, les positions confortables peu nombreuses et ma production tellement forte que Charlotte s’étouffait au sein. Parlons aussi de la montée de lait. Mais quel cauchemar! Je pense que j’en ai plus souffert qu’à mes accouchements. Des ballons de basket bien engorgés. Deux belles roches. Des heures à me masser dans la douche pour me soulager. L’amoureux qui a couru juste avant la fermeture de la pharmacie pour acheter un tire-lait question de m’aider.
Je tiens à dire comment mon mari a été d’une aide monumentale! C’est lui qui s’est levé pour prendre nos filles à chaque nuit. Il m’a emmené de l’eau à profusion, m’a nourrit, m’a flatté et a pris soin de nous trois comme seul lui sait faire. Comme quoi, le papa peut être aussi impliqué. Je suis aussi infiniment reconnaissante d’avoir eu ma soeur comme marraine d’allaitement. Elle m’a écouté pleurer à quelques reprises. Surtout la fois où j’ai échappé tout le lait que je venais de tirer de peine et de misère dans mon lit.
Heureusement, comme tout le reste en maternité, les choses se placent. Le doux arrive. Les longues minutes à fixer son bébé et lui flatter les cheveux pendant que ton corps lui offre une recette faite expressément pour lui, c’est magique!
C’est un an d’allaitement que j’ai donné à Charlotte. Je dis donner parce que même si j’ai trouvé plus facile de donner le sein que de faire des biberons, ça reste un don de soi énorme. À un an, ma petite dame a décidé qu’elle passait à autre chose et j’étais parfaitement prête à suivre son choix.
L’allaitement avec Béatrice est venu en place plus aisément. J’avais un bagage de connaissance de plus, les positions sont revenues d’un coup, même si je pensais tout avoir oublié. Les tétées étaient tellement plus rapides et efficaces, la montée de lait fut aussi grande, mais mieux contrôlée.
Le problème est arrivé quand on a découvert son intolérance à la protéine bovine. Un bébé qui hurle de douleur, mais qui ne vomit pas. Les rendez-vous au médecin chaque semaine… c’était moins jojo. Moi qui pensais avoir tout vécu côté allaitement avec Charlotte.

Qu’est-ce que j’ai fait? J’ai tiré, jeté mon lait et on lui a donné le biberon de lait spécial, jusqu’à ce que j’aie éliminé toute trace de protéines bovines de mon lait. Bye bye les lattes, le fromage, les biscuits, les gâteaux et tellement d’autre chose, parce qu’on se le dise, les traces de lait/soya sont partout. Je suis devenue vegan sauf pour les oeufs. Pendant 3 mois. Je sais encore pas pourquoi je n’ai pas simplement décidé d’arrêter d’allaiter. C’est comme si au fond de moi je savais que je passerais par-dessus ce défi. J’étais entêté à suivre mon gut feeling. Comme à chaque fois, j’ai eu raison de le suivre.
On en est donc rendu à 13 mois d’allaitement Béa et moi et j’essaie doucement d’arrêter. Elle, elle continuerait encore longtemps je pense. Mais je me sens prête. Prête à retrouver mon corps et à trouver une routine différente, mais tout aussi intime. Reste que ça me chavire de clore ce grand chapitre de ma vie de maman. Chaque boire avant dodo me rappelle que vous grandissez à vue d’oeil et que je n’ai toujours pas trouvé le bouton stop.

Je veux donc te dire à toi maman qui s’apprête à se lancer dans cette grande aventure qu’est la maternité, de suivre ton instinct. Les conseils/opinions vont venir de partout. Écoute-toi. Écoute ton enfant. Les défis seront peut-être nombreux (ou non), mais tu sais ce que tu dois faire j’en suis convaincue. Que ce soit d’allaiter ou non.
Et vous, avez-vous allaité? En gardez-vous de bons souvenirs?
xx













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